L’indicible, le désert et la bride...J’aurais jamais courru l’alphabet désiré !Aux portes du soupir, le poul à demi motsPoussant le chant d’un fou, mon coeur perce d’émoisC’est toutMais il tissait la joieCheveaux de Karakol, chameaux de SarmakandQui passaient tout le jour il marchandait mes motsDejà petit, lui, il voyais des magesLes autres,eux disaient : "c’est un mendiantFaut lui tourner le dos"Faut leur tordre le couEt dormir sur tes reves.Va Fada ! et créve doucement...
Tendre comète et autres astéroïdes, me voilà de retour de l’Observatoire de Haute Provence !
Bonne nouvelles des étoiles donc car, je vous le dit, nous avons encore des nuits blanches ou la lune fait bronzer les belles !
Le jour , comme Uranie brille par son absence, on a les cigales, l’odeur du thym, des pins et le vent qui y chante, la terre et les pierres brulées, tout ce qu’on doit au soleil.
Puis l’entre deux du soir, entre chiens et loups, après l’orage, un ciel apaisé se laisse mourir lentement comme brule un encens.
La nuit : la voie lactée impudiquement couché en travers du ciel est belle comme une courtisane alangui. On se perd en triangulations pour qu’elle révèle d’un coin du voile ces charmes exotique. Elle est toute excessive mais d’un calme divin en apparence, son cœur en vérité abrite des monstres qui a la fois la dévore et la maintiennent en vie.
Mais mes yeux sont mauvais, je ne la voie pas vraiment, je la devine, je me souviens, je la sublime.
A 6h on voit Vénus se lever après la lune sur des dégradés de saphir qui vont du plus profond au pale frivole glissant vers la couleur des joues roses.
Sur la colline, on voit les profils de l’horizon se dessiner dans un vision d’aquarelle a chaque instant changeante, on s’allume une cigarette en silence et on attend, assommé émerveillement que le soleil brule nos rétines car on ne peut supporter tant de beautés, on pourrait finir aveugle, on aurait vu.
Donc je ne voulais plus dormir et miracle j’y suis arrivé ! L’esprit fatigué est propice a la contemplation. L’invitation au voyage, on ne la refuse plus ! on est un peu moins soumis a la raison, voilà pourquoi on voit des formes dans les grands nuages de gaz et des chevelures aux comètes. On deviendrais mystique a cet exercice !
Mais si le corps est fatigué, en retour l’âme est joyeuse et apaisée, ainsi donc nous devrions regarder le ciel plus souvent ! un vieux polonais m’a d’ailleurs dit un jour que cela rallongeait la durée de la vie !
je reviens donc avec des poches sous les yeux, dans lesquelles j’ai mis ces merveilleuses images dont je vous envoie un extrait choisi.
On appelle cette nébuleuse "la bulle" en raison de la forme du nuage au premier plan. Un jour une étoile en fin de vie a vomi ceci avant de bruler ses dernières cartouches, les astronomes lui ont donné un autre nom : "NGC 7635", a regarder le nuage plus clair au second plan sur la photo, moi je l’aurais appelé "la danseuse", fille de voie lactée.
Aussi j’ai bien pensé a faire des vœux pour vous tous a chaque étoiles filantes, donc si quelques choses de bon vous arrive bientôt remerciez les astronomes et leur météores.
Parfum d’eauL’espaceD’un moineauQui passeAlcoolDe souvenirsOu voleTon rireFleur d’eausalée, clignentTes yeuxMes lignesPour peuS’affolent
Page d’ombre assoupies, bleu, foisonDe pictogrames de brin d’ilesLa neige épouse les brindillesEn minuscules déraisonsL’eau prise en voute des déliésS’efforce et vibre en un avoeuxEt brille et passe comme un voeuxQui n’a jamais finis d’allerTout goutte sur ta peau d’erranteVivant fuseau de mon ailleursQuant tout ce tais c’est ton silenceFardeau de lune sans presagesPresque remplis de pâleursDe neiges et de nuages