Lluvias
Ocurre asà
la lluvia
comienza un pausado silabeo
en los lindos claros de bosque
donde el sol trisca y va juntando
las lentas sàlabas y entonces
suelta la cantinela
asà principian esas lluvias inmemoriales
de voz quejumbrosa
que hablan de edades primitivas
y arrullan generaciones
y siguen narrando catástrofes
y glorias
y poderosas germinaciones
cataclismos
diluvios
hundimientos de pueblos y razas
de ciudades
lluvias que vienen del fondo de milenios
con sus insidiosas canciones
su palabra germinal que hechiza y envuelve
y sus fluidas rejas innumerables
que pueden ser prisiones
o arpas
o liras
pero de pronto
se vuelven risueà±as y esbeltas
danzan
pueblan la tierra de hojas grandes
lujosas
de flores
y de una alegràa menuda y tierna
con palabra hàºmedas
embaidoras
nos hablan de paàses maravillosos
y de que los ràos bajan del cielo
olvidamos su treno
y las amamos entonces porque son dà³ciles
y nos ayudan
y fertilizan la ancha tierra
la tierra negra
y verde
y dorada.
Aurelio Arturo
Les pluies
C’est ainsi que né
La pluie
Une calme syllabation apparait
Dans les belle clairières
Ou le soleil joue et mélange
Les longues syllabes et ainsi
Libère la contine
Alors commencent ces pluies immémoriales
D’une voix plaintive
Elles Parlent des âges premiers
Elles bercent les générations
Et transmettent le récit des catastrophes
Et des gloires
Des puissantes germinations
Des cataclysmes
Et des déluges
Des villages engloutis, des villes ravagées
Des pluies qui viennent du fond des millénaires
Avec leurs chant envoutants,
Leur parole créatrice qui charme et qui ensorcelle,
Et leurs innombrables grilles d’eau
Qui peuvent devenir prison,
Ou cordes de harpes,
Ou de lyres
Quand tout à coup
Elles deviennent riantes et sveltes
Elles dansent
Et peuplent la terre de végétations immense
De Luxes
De fleurs
Et d’un bonheur fin et tendre
Alors, avec des paroles humides
Elles mentent
Nous parlent de pays merveilleux
Ou des fleuves descendent du ciel
Nous oublions nos lamentations
Et nous les aimons alors parce qu’elles sont dociles
Et qu’elles nous aident
Et qu’elles fertilisent la terre immense
La terre noire
Et Verte
Et dorée.
Aurelio Arturo